Une nouvelle façon d'aborder l'astrologie
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L'Astrologie à travers les âges

Histoire de l'Astrologie

"Quelques mots sur l'Astrologie à travers les âges" ou "Résumé de l'histoire de l'Astrologie" seraient sans doute des titres plus appropriés pour ce dossier ; mais... même faire un résumé en quelques pages de l'histoire mondiale de l'Astrologie dont on retrouve les premières traces il y a 4000 ans n'est pas chose facile ! Des calendriers divinatoires Egyptiens, Chinois et Précolombiens à l'Astrologie Moderne en passant par les beaux jours de l'Astrologie au 15 ème siècle, puis à l'obscurantisme du 17 ème siècle, il y a énormément à dire. A travers les siècles, en fonction des continents, l'Astrologie a été perçue, acceptée, pratiquée différemment.

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Certes, depuis Babylone, elle a évolué, suivant le cours du progrès humain, profitant des nouvelles connaissances, des avancées techniques, de la meilleure connaissance du monde par l'homme, mais si cela est intéressant à développer et à comprendre, ce n'est pas fondamental, car finalement il n'y a pas de rapport direct entre l'antériorité historique de l'époque et le regard qu'elle porte sur l'Astrologie.

Le cercle zodiacal : la Terre est au centre pour l'astrologie

Ce qui nous semble beaucoup plus important est la corrélation, l'interaction, entre la conception qu'a la société d'elle-même et du reste du monde, et la manière dont elle accepte (au non) l'Astrologie à un moment donné, dans tel ou tel endroit du globe. Nous n'aurons pas la prétention, en quelques pages, de vouloir traiter en totalité de l'histoire de l'Astrologie, cela en rendrait d'ailleurs la lecture fastidieuse... Mais certains exemples significatifs nous semblent intéressants pour comprendre comment cette discipline a évolué au fil des siècles.

D'ailleurs, d'aucuns prétendront que l'Astrologie n'est pas une science et pourtant... Nous pouvons remarquer, à travers son histoire, que l'Astrologie était souvent mieux comprise dans les sociétés techniquement évoluées et intellectuellement ouvertes sur le monde, et que finalement la manière dont elle a pu être appréhendée dépend moins de l'époque que de la société en elle-même. Pendant la Renaissance par exemple, formidable renouveau intellectuel, scientifique et culturel de la société européenne, les astrologues étaient politiquement présents : En Hongrie, on décida de la date à laquelle devait être construite l'université de Presbourg par une étude astrologique. En Angleterre, on employa des astrologues comme ambassadeurs, partout l'Astrologie fut enseignée dans les universités et elle put s'épanouir.

Le Soleil et les Planètes

Alors que plus tard lorsqu'en France le despotisme devint le fondement même de la société, lorsque la monarchie commit l'erreur fondamentale de se retrancher sur elle-même, de se cristalliser dans un état immuable, alors qu'autour d'elle le monde continuait d'évoluer, l'Astrologie fut, dans un premier temps déconseillée puis interdite. Diderot et Voltaire la raillaient et s'en moquaient, Colbert interdit aux académiciens de l'exercer, et Leibniz, pourtant tolérant, déclara qu'il ne méprisait que "ce qui débouchait sur l'illusion pure, comme la divination astrologique".

Mais que l'Astrologie soit considérée comme une science, une philosophie ou un courant de pensée, là n'est pas l'objet de ce dossier. Son but n'est pas non plus de débattre ou d'argumenter pour convaincre que... l'Astrologie ça marche ! Nous voulons simplement dire quelques mots sur son histoire ; l'histoire de l'Astrologie, discipline qui est, comme le disait Ernest Cassirer en 1922 " L'une des plus grandioses tentatives qu'ait jamais osé l'esprit humain pour donner une représentation d'ensemble du monde"...

Le Soleil, l'astre le plus important

Dans l'antiquité, en Egypte, en Chine et en Amérique précolombienne, on trouve la trace de calendriers divinatoires qui sont une sorte de préfiguration de l'Astrologie. Il serait long de les détailler tous et même si le sujet est passionnant, tel n'est pas l'objet de ce dossier. Nous avons donc choisi de parler tout particulièrement des calendriers divinatoires égyptiens (également appelés calendriers nilotiques), car ils nous semblent représentatifs d'une perception subtile du monde par l'homme, d'une faculté intéressante d'appréhender l'environnement de manière intellectuelle, scientifique et religieuse afin de mieux le connaître.

Ces calendriers divinatoires eurent pour point de départ les fluctuations du Nil et la nécessité de prévoir ses crues si fertilisantes - mais si destructrices aussi - et par le fait même de permettre de réguler plus efficacement l'agriculture. Il faut comprendre que toute la société égyptienne fut pensée et construite autour du Nil, non pas pour le domestiquer mais pour vivre en harmonie avec ce cadeau du ciel. En prévoir les crues était vital à la survie de la communauté et cette recherche d'une harmonie avec la nature donna naissance à une élite intellectuelle de mathématiciens, d'ingénieurs et d'astronomes.

Vers 1500 avant Jésus-Christ, en observant Sirius se lever, les Egyptiens prédisaient la venue des crues du fleuve et savaient quand le cycle annuel recommençait. En Egypte Ancienne, sciences et religion ne s'opposaient pas, les Anciens Egyptiens étaient très pieux, vénérant la Lumière, source de vie éternelle et croyant en la manifestation de Dieu dans le Soleil. C'est cette piété, alliée à des connaissances mathématiques et astronomiques indiscutables, qui fit que l'Egypte fut la première civilisation à mettre en place un calendrier découpant l'année en 12 mois et en 360 jours (auxquels ils ajoutaient 5 jours intercalaires placés à la fin du calendrier). La fête célébrant la nouvelle année correspondait au jour de la crue annuelle du Nil, et chaque mois était sous l'influence d'un Dieu qui le caractérisait. Les mois étaient eux-mêmes découpés en 3 "décans" de 10 jours et les jours eux-mêmes découpés en 2 périodes de 12 heures, elles aussi sous l'influence de forces supérieures, les Planètes. En fonction du mois de naissance, du jour et de l'heure, une personne était donc placée sous l'influence d'un Dieu et de Planètes.

Bien évidemment, ces calendriers divinatoires n'avaient que peu de rapport avec l'Astrologie telle qu'elle est appréhendée et pratiquée de nos jours, mais ils dénotent quand même une volonté certaine des hommes d'essayer de maîtriser leur destin...

L'astrologie pendant l'Egypte ancienne

Comme les Egyptiens, les Chinois avaient un perception assez fine du monde qui les entourait et il y avait une décalage entre les formes évoluées de leur civilisation et leur religion qui nous semble aujourd'hui extrêmement primaire, avec par exemple la croyance en des Dieux domestiques. Pour les Chinois, il y avait harmonie totale en ciel, terre et l'homme et ce dernier devait veiller au bon déroulement de l'ordre établi, entre vie et mort, activité et repos, nuit et jour, d'où découleront les deux principes fondamentaux du Yin et du Yang, chacun croissant lorsque l'autre décroît et prenant de la puissance lorsque l'autre en perd. Pour assumer cette tâche de « surveillance », l'homme devait observer les évènements entre eux et le sens de leur correspondance avec le cosmos. Très tôt en Chine, vers 2350 avant Jésus Christ furent mis en place des calendriers dans lesquels l'année chinoise était divisée en 12 mois lunaires et depuis très longtemps il existait une astrologie basée sur le principe de 8 « trigrammes », symboles composés de lignes droites continues ou discontinues qui reflétaient les principes du Yin et du Yang, le Yang étant masculin, actif, solaire, diurne et constructeur et le Yin plutôt féminin, passif, lunaire, nocturne et parfois destructeur.

Les trigrammes, le Yin et le Yang

Au Yin et au Yang étaient associés 5 éléments, le bois, le feu, le métal, l'eau et la terre eux-mêmes liés aux douze animaux du zodiaque le Rat (Sagittaire), le Buffle (Capricorne), le Tigre (Verseau), le Lièvre (Poissons), le Dragon (Bélier), le Serpent (Taureau), le Cheval (Gémeaux), la Chèvre (Cancer), Le Singe (Lion), Le Coq (Vierge), le Chien (Balance), le Sanglier (Scorpion). Ces trois principes assuraient l'harmonie du cosmos et constituaient les fondements de l'Astrologie chinoise.

Chaque Chinois, à sa naissance, disposait donc d'une sorte de « carte de visite astrale » composée de 8 trigrammes, 2 pour l'année, 2 pour le mois, 2 pour le jour et 2 pour la double heure à laquelle il était né, et pour les interpréter les astrologues chinois devaient tenir compte d'un grand nombre de combinaisons. Pour l'anecdote, l'astrologie chinoise ne traite l'heure de naissance que par tranche de deux heures : ainsi, deux individus nés par exemple à 14h00 ou à 15h55 ont rigoureusement le même thème (la journée est découpée en 12 tranches de double heure), ce qui d'ailleurs amène quelques critiques et quelques remarques en faveur de l'astrologie occidentale qui différencie clairement deux thèmes d'heures de naissance simplement séparés d'une minute ou même de quelques secondes.

L'horoscope chinois

Contrairement aux Egyptiens et aux Chinois, Les Romains, peuples de paysans et de soldats, étaient plus intéressés par la guerre, la politique et les conquêtes que par les sciences et dans la Rome antique, même si l'Astrologie connut quelques belles périodes, elle ne fut en tout cas comprise que dans le seul but de servir le pouvoir. En 118 avant Jésus Christ, la défaite du roi de Syrie, Antiochos III eut pour conséquence, entre autre, de voir des centaines de nomades affluer vers Rome, prestigieuse métropole.

Parmi eux se trouvaient les « Chaldéens » diseurs de bonne aventure et faiseurs d'horoscopes. Le peuple les consultait pour connaître son avenir et en 139 avant Jésus Christ, un édit fut promulgué leur interdisant le sol italien car ils « exploitaient la crédulité populaire avec leur astrologie mensongère ». Mais les esclaves et affranchis travaillant pour les familles romaines ne tombèrent pas sous le coup de cette interdiction, et continuèrent de prédire, certains romains riches et puissants qui voulaient assimiler la culture grecque, rivale de la culture romaine, les prenant sous leur protection.

Des débats s'en suivirent, pendant lesquels certains membres de l'académie se firent les détracteurs de l'Astrologie, utilisant des arguments que l'on entend encore de nos jours, comme « les individus nés au même moment ou en un même lieu ont le même horoscope et pourtant ils ont souvent des destinées complètement différentes. »

L'Astrologie connut par la suite une période d'embellie avec l'arrivée sur le sol romain de Posidonios d'Apamée, possesseur d'un savoir encyclopédique, qui enseigna à Rome et qui eut des élèves aussi illustres que César et Cicéron. L'Astrologie devint à la mode, seuls les incultes n'y croyaient pas, les horoscopes étaient largement diffusés et on s'achetait des bijoux et des pierres précieuses représentant les signes du zodiaque, même si le calendrier encore imparfait des romains entraînait des doutes immenses quant aux signes même auxquels ils appartenaient : l'illustre Empereur Auguste lui-même, passionné d'Astrologie, ignora toute sa vie s'il était Capricorne ou Balance... le mathématicien (à Rome les astrologues étaient appelés soit Chaldéens soit mathématiciens en raison des calculs indispensables) et poète Manilius composa d'ailleurs pour lui ses Astronomiques, poème didactique en 5 livres consacré à l'Astrologie.

L'astrologie et l'Empire Romain

Le puissant empire Romain dura plus de 500 ans, et nous n'allons pas ici expliquer en détail son histoire, mais il est important de comprendre que durant cette période et contrairement à l'Egypte Antique, l'Astrologie, rejetée niée et interdite, ou au contraire encensée et encouragée en fonction des ambitions personnelles des hommes politiques en place, n'était utilisée que pour servir le pouvoir.

Dans les luttes entre puissances intellectuelles qui ébranlèrent les fondements de la culture antique, l'astrologie prit une place toute particulière et trouva des alliés inattendus dans le christianisme, même s'il paraît évident que le « fatalisme » astral, s'apparentant quelque peu à cette époque à la pensée stoïcienne, était en totale opposition avec les dogmes chrétiens de la toute puissance divine. Mais l'astrologie s'adapta à la croyance chrétienne de salut, en rejetant une certaine forme de fatalisme pour la remplacer peu à peu par le libre-arbitre. Pour beaucoup, les astres n'étaient pas des forces agissantes, mais de simples signaux, et la pensée astrologique influença les premiers chrétiens.

Il en résulta la naissance d'une certaine forme « d'astrologie christianisée » qui voyait dans les configurations astrales des signes divins et laissait à l'homme son libre arbitre, trouvant donc des adeptes parmi les Chrétiens et même le clergé. Il faudra attendre l'arrivée de Saint Augustin, homme à la forte personnalité, ainsi qu'une situation nouvelle dans l'église et dans l'état, pour aboutir à la fin de l'astrologie antique.

En Inde, les premières traces de l'Astrologie remontent à plusieurs milliers d'années, dans ces écrits si lointains que sont les Vedas ; on parle ainsi souvent d'Astrologie védique plutôt que d'Astrologie hindoue.

Il existe trois systèmes distincts qui constituent l'Astrologie hindoue :

  • le Parasari (le sage Parasara, disciple de Saunaka, lui-même de Narada, appartient à la descendance du prophète védique Vasishta, fils d'Uma Sakti aurait vécu il y a plus de 5000 ans),
  • le Jaimini, dont le nom vient de son auteur,
  • le Jatakapi ou Tajak, plus moderne et influencé par l'Astrologie arabe, et qui traite des horoscopes progressés (technique qui consiste à déplacer les planètes avec une correspondance année/jour).

Il serait vain ici de décrire ces systèmes très complets - et très complexes - qui nécessiteraient un ouvrage pour chaque. Ce qu'il faut retenir de ces astrologies hindoues est qu'elles sont basées sur le zodiaque sidéral et non tropical pour l'Astrologie occidentale : le zodiaque sidéral est basé sur les constellations alors que le zodiaque tropical est basé sur les signes, il est indexé sur les saisons en quelque sorte. Ces deux zodiaques sont décalés puisque tous les ans, un déplacement de 50 secondes environ sépare les signes des constellations ; c'est ce qu'on appelle la précession des équinoxes.

Ces deux systèmes astrologiques basés sur ces deux zodiaques sont donc assez différents, et il n'est pas non plus question ici de rentrer dans le débat de savoir lequel est le plus efficace. L'autre particularité de l'astrologie hindoue, tout comme l'arabe, même si cela paraît évident... est de ne pas tenir compte des planètes au-delà de Saturne : Uranus, Neptune et Pluton qui n'étaient pas visibles par les instruments de l'époque.

La vocation spirituelle de l'Astrologie hindoue la différencie également de l'Astrologie occidentale, plus intellectuelle. Les Noeuds lunaires - de nature karmique ou spirituelle - sont par exemple particulièrement étudiés en Astrologie hindoue. Le thème en carré est utilisé, forme qui fut longtemps privilégiée dans l'astrologie occidentale.

Il est temps de dire quelques mots sur l'Astrologie Helléniste, née alors que la civilisation grecque avait énormément d'influence sur toute la planète et particulièrement dans les pays orientaux, Astrologie issue à la fois des sciences astrales orientales, de la philosophie grecque et de la pensée égyptienne et qui constitue aujourd'hui encore les fondements de l'Astrologie Moderne.

L'astrologie et la Grèce antique

L'Astrologie helléniste était composée de 4 facteurs principaux : les planètes, le zodiaque, le cercle des 12 maisons et les configurations qui engendraient ces aspects, la naissance des premiers thèmes astraux individualisés datant d'ailleurs de cette époque.

Plus tard, Claude Ptolémée (v100-v170) mathématicien, astronome, astrologue, géographe et musicien qui vécut une grande partie de sa vie à Alexandrie, ville abritant de nombreux savants, fut l'un des pères de l'Astrologie moderne au travers de ses recherches et de ses ouvrages, dont le plus célèbre, l'Almageste contenant comme le dit Ptolémée lui-même une exposition du système du monde, est aujourd'hui encore une référence. Ses calculs concernant l'astronomie et plus particulièrement les mouvements des planètes, ainsi que ces travaux de géographe lui permirent de cartographier la planète avec une grande précision pour l'époque et il inventa l'Astrolabe, instrument qui permettait d'obtenir une représentation plane du ciel pour une latitude et une date donnée.

C'est Ptolémée qui fut l'auteur de cette phrase si sage qui représente bien toute la philosophie moderne de l'astrologie : « Les astres inclinent mais n'obligent pas ».

L'astrologie et les avancées techniques

Pour interpréter l'horoscope, les Arabes (nous entendrons par Arabes tous les peuples qui écrivaient dans cette langue) se référaient, entre autres sources, aux ouvrages de Ptolémée. L'Astrologie arabe revêtait trois formes : l'Astrologie généthliaque (relative à l'horoscope du jour de naissance), l'Astrologie horaire et l'Astrologie magique pour invoquer les Dieux planétaires et confectionner des amulettes et des talismans efficaces, en combinant influence d'une planète avec métaux et signes qui lui correspondaient. L'Astrologie généthliaque, dont on retrouve peu d'écrits mais que la tradition orale a permis de conserver, était basée (et l'est toujours actuellement) sur le principe que la vie est un combat et que les hommes sont nés sous le signe de deux armes, une pour la naissance (que sommes-nous au départ ? Quels sont nos potentiels ?) et une pour l'arrivée (que sommes-nous devenus ?) Les armes étant de trois types courtes, moyennes ou longues en fonction de leur portée symbolique.

L'astrologie et la tradition écrite

Au début du Moyen-âge, Celtes, Slaves ou Germains utilisaient l'astronomie nécessaire à leurs nombreux déplacements mais l'Astrologie était considérée un peu partout comme païenne. On saura juste que Louis le Pieu prenait conseil auprès d'astrologues mais cela reste un cas très particulier. Après l'effondrement de l'Empire Carolingien les conflits s'installèrent et on constata en cette période troublée où l'incertitude et l'inquiétude régnaient, une montée en puissance de l'influence de la pensée gréco-arabe, très significative dans les monastères qui devinrent des lieux de réflexion, à l'écoute de nouvelles philosophies.

A cette époque, La Nature était l'axe principal de la pensée philosophique et religieuse. Dieu l'avait créée pour la mettre au service de l'homme et on admettait que l'Astrologie puisse prédire tout ce qui y avait trait, le temps qu'il ferait pour l'agriculture ou même les maladies dues à des causes naturelles mais elle ne pouvoir prévoir en aucun cas ce qui était directement dépendant du libre-arbitre de l'homme. De grands esprits de l'époque, comme Saint Thomas d'Aquin, philosophe et théologien italien (1225-1274 ) considéraient que prédire le destin d'un homme était une illusion démoniaque.

Mais l'Astrologie savante (en opposition à l'Astrologie populaire, car elle traite des aspects planétaires de chaque individu en particulier) à cette époque trouva également des défenseurs, en la personne entre autres, de l'Anglais Roger Bacon (1214-1294), homme au point de vue très moderne, qui s'éleva contre le formalisme des dominicains (dont Saint Thomas d'Aquin faisait partie) et qui prétendit qu'aucun astrologue ne professait le fatalisme astral, que la seule chose importante était l'expérience, base même de toute philosophie et que l'Astrologie en était un des piliers. Il livra un combat sans relâche pour imposer son point de vue, parfois même de manière peu orthodoxe car il était de caractère belliqueux, allant jusqu'à demander à l'église d'encourager la recherche astrologique, afin d'une part d'empêcher les pratiques liées à l'astrologie païenne et d'autre part de mettre en évidence ce qu'il appelait l'astrologia sana, fondée sur l'expérience et l'expérimentation.

L'astrologie au Moyen-Age

L'astrologie gréco-arabe pénétra donc un peu partout en occident. En Italie, il y avait des astrologues à la cour de Palerme qui recevaient les faveurs du roi et on vit même Frederik II leur demander d'écrire des ouvrages d'Astrologie dans lesquels il leur fallait expliquer que les astres n'agissaient pas, qu'ils ne pouvaient rien produire par eux-mêmes mais qu'ils donnaient de simples signes. On trouvait des livres d'Astrologie dans toutes les universités et bibliothèques. En Angleterre, les astrologues rédigèrent des éphémérides et des « pronostications » et en France les astrologues étaient également présents à la cour, même si l'astrologie prévisionnelle était toujours considérée comme païenne et démoniaque.

Jean de Meurs, célèbre astrologue, fit des prévisions sensationnelles lors de la grande conjonction de 1345. Ces dernières inquiétèrent fortement l'opinion publique et la cour, et le roi Charles V Le Sage fit rédiger des traités affirmant que ces prévisions relevaient du domaine de la superstition, allant même jusqu'à prétendre que les astrologues n'avaient pas prévu l'épidémie de peste noire de 1349, ce qui était totalement inexact.

S'en suivit, en France et en Angleterre notamment, un débat acharné entre partisans et adversaires de l'astrologie divinatoire, qui eut pour conséquence directe de remettre en question les formidables travaux de Ptolémée, certains scientifiques, religieux et intellectuels de l'époque les qualifiant de spéculations inconsistantes.

Claude Ptolémée et l'astrologie

A la fin du Moyen-âge les courants de pensée protecteurs et rassurants tenant pour primordiale la place de la Nature dans la pensée philosophique s'estompèrent et les hommes commencèrent à chercher d'autres réponses, alors que simultanément à cela les découvertes scientifiques abondaient... la Renaissance se préparait.

En astronomie, la première découverte importante de la Renaissance fut celle de Nicolas de Cues (1401-1469) mathématicien, philosophe et théologien allemand, considéré comme le dernier penseur du moyen-âge et le premier de la Renaissance, qui affirma que la terre n'avait ni centre ni périmètre et qu'elle se mouvait autour d'un axe. Il nomma cette théorie « La théorie de la relativité du lieu et du mouvement ». A l'époque, cette affirmation laissa de marbre le monde scientifique et intellectuel et seuls les astrologues comprirent l'importance phénoménale d'une telle découverte.

Nicolas de Cues et l'astrologie

Nicolas Copernic (1473-1543) astronome polonais, fut le premier à placer le soleil au centre de l'univers, alors que pendant 14 siècles personne n'avait osé affirmer que la terre tournait sur un axe. En observant Mercure et Vénus, il arriva à la conclusion que la terre tournait à la fois sur un axe, mais également autour du soleil, théorie qui fut là encore accueillie très froidement par les scientifiques et de nouveau défendue par les astrologues. Copernic essaya de convaincre ses pairs, puis se découragea et c'est un astrologue qui fit publier son ouvrage en de nombreux exemplaires, ce qui eut pour effet de faire accepter peu à peu ces découvertes révolutionnaires et ce, malgré leur contradiction avec la Bible. Les affirmations de Copernic seront d'ailleurs jugées hérétiques par l'église en 1616.

Nicolas Copernic et l'astrologie

Galilée (1564-1642), astronome italien très croyant, reprit et défendit les travaux de Copernic, et inventa des télescopes qui lui permirent de découvrir une profusion de planètes. Il se rendit à Rome pour essayer de convaincre l'église du bien-fondé de ses découvertes, et devient l'ami du jeune pape Urbain VIII. Les découvertes de Copernic étant toujours jugées comme hérétiques, le pape, jeune et progressiste, demanda à Galilée de les reprendre et de rédiger un ouvrage contradictoire et objectif sur les différents systèmes du monde.

Galilée mettra plusieurs années à le rédiger, tout en continuant à pratiquer l'astronomie et l'astrologie, et en rassurant les astrologues qui craignaient que ces nouvelles découvertes n'ébranlent les fondements de l'Astrologie. Lorsque le résultat de ses recherches fut publié en 1631, le pape furieux car Galilée y défendait les travaux de Copernic, ordonnera la saisie de l'ouvrage, mais trop tard car il sera largement diffusé. Galilée, pour sauver sa vie, sera sommé d'abjurer devant l'inquisition, et sera jugé coupable, puis réhabileté bien après sa mort en 1757 lorsque les théories de Copernic seront reconnues par l'église.

L'astrologie et les nouvelles découvertes

Durant la renaissance, les fondements de l'Astrologie, issus du système helléniste évoluèrent peu, conservant le principe planètes, signes, maisons et aspects, mais les calculs astrologiques profitèrent des découvertes en algèbre et en trigonométrie pour se développer. Des tables de calculs détaillés tenant compte des heures de lever et de coucher, des mouvements de planètes, et de leur position, furent largement diffusés grâce à l'apparition de l'imprimerie.

Les mentalités évoluèrent rapidement, comme c'est toujours le cas lorsque le courant de pensée qui prédomine préconise et encourage une ouverture sur le monde et le champ d'activité de l'Astrologie s'étendit dans tous les domaines, à toutes les branches du savoir et à tous les secteurs de la vie. Les astrologues savants restèrent prudents et menèrent une guerre sans merci aux charlatans qui allaient jusqu'à donner des conseils dérisoires du type coupe de cheveux ou achats de vêtements, prévisions que le peuple s'arrachait. On vit également se développer la médecine astrologique, enseignée dans certaines universités européennes, discipline selon laquelle on ne pouvait être un bon médecin qu'en étant un bon astrologue.

Les prophéties les plus connues sont certainement celles de Nostradamus (Michel de Nostredame 1503-1560) astrologue et voyant français dont les prévisions furent très controversées. Il utilisait outre les grandes conjonctions, les cycles planétaires et les périodes chronologiques, ses dons de voyance et publia ses célèbres prophéties, qui firent sensation lorsque Henri II mourut alors que Nostradamus l'avait prédit.

L'astrologie et Nostradamus

Tout le monde a encore à l'esprit l'anecdote concernant son fils, astrologue également, qui mit le feu dans la petite ville de Pouzin, en Ardèche, afin qu'elle fut détruite selon ses prédictions !

Peu à peu l'Astrologie atteignit son apogée, en même temps que la Renaissance, en Italie elle sera soutenue par les Papes et en France Catherine de Médicis la protégera et l'encouragea, réunissant autour d'elle des astrologues, dont un des plus célèbres restera Nostradamus.

Différentes causes conduisirent ensuite à un rapide déclin de l'Astrologie. La guerre de 30 ans d'abord avec son cortège de morts et d'horreurs raviva les croyances aux diables et aux sorcières, et les astrologues furent rapidement perçus comme des charlatans qui aiguisaient les inquiétudes du peuple.

La pression exercée par l'église sur la recherche et la philosophie fut une autre cause du déclin de l'Astrologie, ainsi et surtout que la montée en puissance de la pensée rationaliste, due en grande partie aux rapides progrès enregistrés par les sciences de la nature et qui ruina toute la philosophie de la Renaissance.

Descartes (1596-1650) dans son Discours de la méthode, reprenait quelque peu la théorie de Bacon, avec une démarche fondée sur l'expérimentation pour expliquer la Nature et prétendait qu'il ne fallait prendre pour vrai et réel que ce qui était quantifiable, ce qui excluait bien évidemment les sciences occultes, cette nouvelle conception mécanique et mathématique de la Nature étant en totale contradiction avec ce que l'Astrologie pouvait avoir de déductif.

L'astrologie et le système solaire

Au siècle des lumières, l'Astrologie déjà bien fragilisée, fut définitivement emportée par le rationalisme et le despotisme devenu le principe d'organisation de l'état et de la vie. On priva les astrologues de leurs instruments de travail et, abandonnée par ses protecteurs, l'Astrologie devint le jouet des charlatans et des marginaux, servant parfois de jeu simpliste aux dames de la cour. Dans l'Encyclopédie publiée par Diderot et d'Alembert, qui fut le grand ouvrage du XVIII ème siècle, l'Astrologie était traitée de manière méprisante et Voltaire écrivait qu'aucun homme raisonnable ne pouvait la prendre au sérieux.

Pourtant, en 1811 lorsque Goethe entreprit la rédaction des ses mémoires, il ne craignit pas de commencer son récit par le commentaire de son propre horoscope, avouant se passionner pour cette discipline et la pratiquer depuis de nombreuses années. C'est d'ailleurs en Allemagne que l'Astrologie trouvera ses premiers défenseurs ce qui lui permettra de commencer sa lente réhabilitation, les romantiques allemands souhaitant que la machinerie cosmique sorte enfin du rationalisme mécanique pour redevenir un être vivant.

Goethe et l'astrologie

Au début du XIX siècle, le mouvement romantique gagna l'Angleterre où il ne cessa de se développer, même si tous les chercheurs en Astrologie se cachaient derrière un pseudonyme ce qui est significatif de sa piètre réputation. En France, patrie du rationalisme par excellence, les défenseurs de l'Astrologie se regroupaient en sociétés secrètes dont les plus célèbres représentants furent l'abbé Constant (sous le pseudonyme d'Eliphas Lévi) et le médecin Gérard Encausse (sous le pseudonyme de Papus).

Ce n'est qu'en 1885 qu'Abel Haatan publia un ouvrage sérieux, Le « manuel d'Astrologie sphérique et judiciaire », suivi quelques années plus tard Des « Génies planétaires » de François-Charles Barlet, travaux repris par la suite et approfondis par d'autres astrologues, qui donnèrent le point de départ de l'Astrologie scientifique telle que nous la connaissons de nos jours.

Nous espérons que ces quelques mots ont pu vous éclairer un peu sur l'Astrologie à ses débuts. Un dossier ultérieur, en cours de rédaction, traitera des différents courants modernes de l'Astrologie depuis le XX ème siècle et sera mis en ligne sur le site Astrotheme dès que possible.

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